CONTEXTE


Depuis quelques années, le marché du drone civil focalise toutes les attentions tant les débouchés semblent nombreux et les perspectives de développement considérables. La France est par ailleurs le premier pays au monde à avoir règlementé l’utilisation des drones civils dans son espace aérien, ce qui a conduit à une prolifération de constructeurs et d’opérateurs proposant toutes sortes de produits et de services. Quelles sont les atouts et les limites de l’utilisation des drones en topographie ? C’est ce que nous allons tenter de vous présenter très brièvement dans cette rubrique.

1 – Approche technique

Les drones


Derrière le terme « drone » peuvent se cacher de nombreux matériels ayant des caractéristiques très différentes. Au-delà d’une certaine polyvalence affichée, les drones professionnels se révèlent plus ou moins adaptés pour réaliser des relevés topographiques, selon le capteur qu’ils embarquent, leur autonomie de mouvement, leur rayon d’action, etc...



En l’état actuel des choses, l’utilisation de drones n’a d’intérêt économique que pour des interventions ponctuelles, sur des surfaces limitées. Contrairement à certaines idées reçues, la réalisation de relevés d’infrastructures ou de sites de très grande envergure (ligne TGV entière, cartographie d’un département,…) par des flottes de drones relève pour l’heure du fantasme…


Les logiciels


La médiatisation des drones cache la véritable innovation technologique, qui réside dans les logiciels de traitement d’image : la démocratisation d’outils informatiques de plus en plus performants a permis d’utiliser les algorithmes d’imagerie 3D et de « computer vision » à la modélisation de paysages. L’utilisation de drones est donc particulièrement pertinente en topographie grâce à la synergie existant entre le couple drone/capteur d’une part, et les logiciels permettant d’exploiter ces données d’autre part.


2 - Approche règlementaire

La DGAC limite les conditions d’utilisation des drones sur la base de 4 scénarii prédéfinis, et chaque drone se voit attribué individuellement une autorisation pour un ou plusieurs de ces scénarii.



L’eBee, s’il est certifié pour les scénarii S1, S2 et S3, est utilisé quasi-exclusivement dans le cadre su scénario S2 : les limitations du scénario S3 sont rédhibitoires pour l’utilisation d’ailes volantes en zone urbaine. L’utilisation des multirotors en ville, quant à elle, est extrêmement encadrée et contraignante, et leur champ d’intervention pour des applications topographiques reste assez restreint (relevés de façades, de toitures très localement,…).